Daech cherche un nouveau repaire, car l’Irak et la Syrie ne sont plus du tout sûrs pour y rester. Parmi d’autres options, les terroristes préfèrent rentrer au bercail. Quoi qu’il en soit, c’est le grand ami de Daech, Washington, qui balise le terrain pour leur retour.
Après avoir subi des défaites cuisantes en Irak et en Syrie, Daech réfléchit maintenant à déménager en Afghanistan. L’ex-ambassadeur américain, Zalmey Khalilzad, s’exprime à cet égard : « Les éléments de Daech projettent de s’installer dans les localités sur lesquelles Kaboul n’a aucun contrôle. L’Afghanistan semble se diriger vers un nouveau désastre. Il serait contraint désormais de mener une bataille contre deux ennemis : les Talibans et Daech.
Nul ne doute que les théoriciens du « daechisme » ne tiennent pas pour l’instant à voir l’extinction de l’idéologie, même si Daech a subi de lourds échecs en Irak et en Syrie. Pas surprenant donc si les États-Unis mettent, à leur ordre du jour, un soutien tous azimuts au projet de la relocalisation de Daech en Afghanistan, d’autant plus qu’ils aiment toujours les régions instables qui sont bénéfiques pour eux.
Célèbre pour ses discours anti-américains, l’ancien chef du gouvernement afghan guette le moindre instant pour démasquer l’administration américaine. Hamed Karzaï profite ainsi de la tribune du sommet du club international de Valdaï pour faire entendre sa voix à la communauté internationale. Il dit à RT sur le double langage de la Maison Blanche :
« Les États-Unis utilisent l’insurrection de Daech comme un outil en Afghanistan, visant à déstabiliser toute la région. La communauté internationale doit quand même convaincre les États-Unis qu’ils doivent lutter contre le terrorisme et non le soutenir. »
« Aucune mesure n’a été prise contre les terroristes de Daech bien que leurs actes abominables soient connus depuis l’arrivée de Daech sur la scène afghane, a déclaré l’ancien président afghan. Il a également mentionné les hélicoptères étrangers inconnus qui apportent un soutien aux terroristes, et plaide donc pour l’ouverture d’une enquête dans ce domaine.
Selon l’ancien chef d’État afghan, « alors que l’Afghanistan accueille les États-Unis pour leurs aides dans la lutte contre le terrorisme, utiliser en contrepartie le pays comme une marionnette est inacceptable ».
Parallèlement, les parlementaires afghans ont levé le ton contre la réaction sélective des États-Unis à la question du terrorisme en Afghanistan. « D’une part, Washington cible les talibans au nord du pays et d’autre part, les éléments de Daech ont la permission d’étendre leurs réseaux terroristes sur notre territoire », critiquent-ils.
Les raids aériens américains contre le nord de l’Afghanistan ont ciblé non seulement les terroristes, mais aussi les civils et les forces de sécurité afghanes. C’est une telle approche ambiguë qui se résulte par la méfiance des Afghans envers la Maison Blanche.